La création de vivre à meudon
9- Le Bas Meudon devenu Meudon-sur-Seine
Dans les années 90 s'ouvrit encore un autre chantier d'action : le Bas Meudon.
Ce quartier était depuis longtemps en déshérence, laissé à l'abandon. Mais il était plein de vie : il était habité par une population pauvre et souvent immigrée, les logements y étaient précaires, mais c'était chaleureux. Notons que ce quartier avait été détaché du reste de Meudon pour être rattaché au canton d'Issy-les-Moulineaux, ˆ une époque où ce dernier était administré par un maire communiste : on avait mis les mal pensants ensemble afin que Meudon reste pur.
Il fallait certes réhabiliter le quartier. Le problème était double : d'une part réaménager l'espace urbain, d'autre part faire face aux projets autoroutiers. Ces deux chantiers ont mobilisé (et mobilisent encore) une bonne part de notre énergie.
En 2001, Renault décida de vendre les terrains qui lui appartenaient à Meudon. Cela ouvrait bien des appétits immobiliers. La transformation du quartier se profilait : la mixité sociale selon les vues de M. Marseille se dessinait : faire venir des riches dans les quartiers pauvres (mais bien sûr pas l'inverse). Le Bas-Meudon rebaptisé Meudon-sur Seine avait déormais vocation à recevoir des entreprises (Cisco, puis Gemalto) et des immeubles bourgeois.
L'aménagement du quartier fut confié à la SEMADS par un traité de concession, attaqué depuis par une riveraine, Mme Laumet, avec notre appui.
Et puis la route. La route qui borde la Seine – la RD7 – est une voie départementale, son aménagement dépend donc du Conseil général des Hauts-de-Seine. Depuis plus de dix ans il était question d'élargir cette route actuellement à deux voies. Pour en faire quoi ? Un "boulevard urbain", disaient les textes, une autoroute traduisaient les citoyens ; quatre voies avec des feux à tous les carrefours. Le prétexte était d'améliorer la circulation automobile. Mais chacun sait qu'élargir une voie crée au contraire un "aspirateur à voitures", sans compter les effets pervers sur l'environnement (pollution, bruit...) et sur la santŽ des riverains.
Un collectif d'associations de Meudon Sèvres, Boulogne, Issy s'est constitué, toutes les enquêtes effectuées auprs des habitants des quartiers concernŽs sont unanimes : ce projet est dangereux. Un carrefour expérimental a été mis en place au carrefour de la RD7 et de la rue de Vaugirard. Sans feux ni élargissement, il assure parfaitement la fluidité de la circulation.
Mais le Conseil général reste ferme dans ses bottes. Et le combat est toujours d'actualité.
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