Patrimoine
Grandes perspectives
La perspective que nous connaissons aujourd’hui n’est encore alors qu’à l’état d’ébauche. Cette fois, Le Nôtre pourra terminer ce qu’il a commencé. Meudon devient son laboratoire. Là, le jardinier teste, expérimente, joue avec les règles d’optique et nos sens.
Dossiers des meudonnais
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De loin tel bassin paraît carré alors qu’il est en fait rectangulaire par quelque miracle de perspective. Le résultat est saisissant et les visiteurs s’y laisseront surprendre: tel un axe de symétrie qu’on aurait tracé à la règle, la grande allée centrale vient délimiter deux jardins, l’un haut, au niveau de l’actuel Observatoire, l’autre sur le terrain de l’ONERA. Fidèle à sa marque de fabrique, le jardinier s’adapte au terrain, et non le contraire.
Vue du grand parterre du gazon
de Meudon (gravur - Musée d'art et d'histoire/Ville de Meudon)
Vue du jardin et du parc du château
de Meudon (gravure de 1705 - Musée d'art et d'histoire/Ville de Meudon)
Le parterre de l'Orangerie aujourd'hui
(Julien Berkovitch/Ville de Meudon)
Le domaine de Meudon : espoirs et menaces
Par Michel Jantzen
En passant sur le pont Mirabeau, contemplez au Sud-Ouest la forêt sur la crête qui ferme l’horizon, vous apercevez Meudon posé sur les collines qui dominent, côté Sud, le premier méandre de la Seine au sortir de Paris. Depuis les rives de Seine jusqu’au plateau qui porte la forêt domaniale, la différence d’altitude est de 130 m pour une distance moyenne de 1500 m, cette déclivité est l’un des éléments forts du paysage. Ce relief de la commune est divisé par la vallée du ru d’Arthelon, modeste affluent de la Seine, aujourd’hui canalisé et couvert sur tout son cours.
Texte publié avec l'autorisation de la SPPEF